Ce n’est pas facile d’ écrire sa vie et son histoire. Je suis tellement brouillon, que je perds des pages, et
puis il y a des parenthèses qui n’intéressent personne, des trous noirs, des choses irracontables où rien
n’est à s’attarder sur des faits insignifiants voire sordides , sur lesquels il faut tourner rapidement les
feuilles et mettre un point à la ligne pour dépasser un passé sans s’appesantir, ne pas s’attarder sur le
présent pour pouvoir envisager le futur avec le conditionnel avec ses des si , bien sur
Les si et les mais vous rappellent que sous la dictée on se laisse emporter et que les idées vont plus
vites que la réalité. Il faudra inévitablement rectifier certaines lettres formées qu’elles soient à la craie
sur le tableau noir, avec un chiffon pour effacer, et recommencer à s’appliquer, à élaborer un autre
programme comme le bon élève toujours prêt à se lever, venir s’exposer devant la classe souriante et
moqueuse, avec audace !.
La vie n’est qu’est un cahier à griffonner sur lequel des ratures sont faites d’un trait noir, puis l’encre a
continué malgré tout à couler quelque soit le support. L’histoire a continué son cours avec ses
silences, ses réticences, ses explosions de joie et ses souffrances.
Cahier ou livre ouvert, il y a toujours des passages et des « non dits » qui manquent ou pourtant des
interdits sont découverts, secrets de famille révélés quand des indiscrets fouillent et retrouvent des papiers
cachés . On ne peut vivre sans laisser de trace, une vie n’a pas de sens sans histoire fusse-t-elle en
pointillé, peut être banale aux yeux des tiers. La motivation de chacun le regarde sans « parler » de
chance ou de malchance . la vie s’écrit et se décrit et les énoncés se traînent au fil du temps avec ses
lettres de l’alphabet qui s’égrainent et germent plus ou moins sauvagement, selon les capacités de son
jardinier maître confirmé ou apprenti sorcier..
Victor Hugo disait « LA VIE EST UN LIVRE INACHEVÉ »
Pour ma part j’ajouterai « une histoire écourtée par la mort qui arrive, toujours avant l’heure, le meilleur
restant toujours à vivre ! » On l’espère ici .. ou ailleurs !
Que saurions nous de l’intérieur des cœurs battants si les mots n’avaient pas été bavards et rapportés
pour nous en expliquer le sens ?
Non , le livre ne peut disparaître, la modernité ne peut empêcher le besoin de livres sous toutes ses
formes, et de graver sur le papier toutes sortes de conceptions des auteurs avec chacun leur style bien
particulier. Il y aura toujours des preneurs, des curieux amoureux du beau papier. avec le goût du
beau et le besoin de toucher qu’on ne pourra faire disparaître.
Je vois avec bonheur des lettres se former, l’encre s’absorber et s’imprégner sur le papier, c’est un peu
de moi cette sève qui s’écoule que je vous « livre » que j’ose vous donner à lire, sans pudeur, cherchant
à vous atteindre, par delà ma vie cachée, rompant la solitude,. un stylo à la main tant que ma main sera
vivante, pour tenter de vous rejoindre,
Bien chers lecteurs.